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SIXIÈME PARTIE : L'ÉPOQUE ROGER WATERS
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01 : Le groupe a-t il fait de la publicité ?
Oui ... À plusieurs reprises, pour les produits suivants :

  • Gini

    En 1974, Pink ƒloyd est contacté par la boisson citronnée. L'idée est de faire apparaître le groupe dans une série de publicités pour la marque en échange d'aide pour la tournée française, permettant de faire des places moins chères, et plus de bénéfices pour le groupe. Qu'y avait-il de choquant à cela ?

    Le problème c'est que ce type de partenariat avait dix ans d'avance sur l'époque et que les fans réagirent assez négativement aux publicités, de même que le groupe. Waters composa même une chanson sur le thème de celui qui vend son âme dans le désert (les photos de la pub montraient le groupe dans le désert sur fond de soleil couchant) intitulée "Bitter Love" ou "How Do You Feel" et le groupe reversa à des oeuvres de charité l'intégralité du cachet payé par Gini.

    [ JME ] : "Bitter Love" en référence au slogan de Gini : "Gini Bitter Tonic", il devait aussi y avoir une référence quelconque à "la boisson de l'amour". Au final "Bitter Love" : "Amour amer".
    "How Do You Feel" : Comment tu sens tu ? (mal visiblement ;-).

  • Nurofen

    Rick Wright n'apprécia pas non plus le réenregistrement de "The Great Gig in the Sky" utilisé pour l'anti-douleur "Nurofen". Pink ƒloyd n'a pas été impliqué dans cette nouvelle version qui utilise de nouveau les compétences vocales de Clare Torry.

  • Samaritans

    [D'après la Pink ƒloyd Encyclopedia, et Gerhardt Den Hollender]
    En 1986, une publicité diffusée dans les cinémas utilisa une version remixée de "Is There Anybody Out There" (avec plus de cris de Roger Waters). La publicité se terminait sur la conclusion rassurante "OUI". La publicité était réalisée par l'agence "Saatchi and Saatchi".

  • Volkswagen

    Plus récemment, en 1993, le groupe conclut deux accords en vue de monter la tournée "Division Bell". Le premier concernait une publicité pour la "Labatt's ICE beer" et utilisait le zeppelin publicitaire du ƒloyd "The Division Belle" sur une partie de la tournée Canadienne. Le deuxième était un partenariat avec Volkswagen et concernait la partie Européenne de la même tournée, et voyait Pink ƒloyd accepter d'apposer le nom du groupe sur une série limitée de Golf III. Dans la lignée de l'époque Gini, Gilmour déclara qu'il se sentait mal à l'aise avec de tels contrats - essentiellement motivés par l'argent - et qu'il n'accepterait plus ce genre de sponsoring à l'avenir. De même, les fonds récoltés par ce biais furent reversés à des actions charitatives.

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02 : The Dark Side Of The Moon
  • C'est quoi cette chanson à la fin de l'album ?

    De deux choses l'une ... Soit c'est accidentel, et il s'agit d'une anomalie de la bande que le groupe n'a jamais remarquée lors de l'enregistrement. Soit le groupe s'en est apperçu mais n'a pas eu l'énergie de corriger le problème. Ou bien, le master a été abimé après la finalisation de l'album. Quoi qu'il en soit la fin n'est pas propre ...

    Certains prétendent que le groupe a des critères de qualité suffisament élevés pour ne pas laisser passer un tel problème, et que si ce qui est là y est, c'est qu'il y a une raison ... Quant à savoir laquelle ?

    Personne ne sait. Mais tout le monde a entendu ça une fois. Si vous écoutez très attentivement la toute fin de "Eclipse", à très fort volume ( [ JME ] : le mieux est de pousser le volume au maximum et de couper toutes les basses si vous en avez la possibilité pour ne pas endommager vos enceintes ) alors vous entendrez très faiblement une petite musique entre les battements cardiaques. Et bien que cela ait été remarqué par de nombreuses personnes, personne n'est capable même d'identifier de quoi il s'agit. Certains pensent à une chanson des Beatles, d'autres entendent de la musique classique. Pourquoi est-ce là ? Un problème en studio ? Ou plus simplement, un son d'un autre studio souffrant d'une mauvaise isolation phonique ? La seule chose de sure, c'est que nous ne saurons certainement jamais.

    [ JME ] : à noter que les éditions remasterisées permettent la meilleure écoute du phénomène.

    Apparement, le tout premier CD "Black Label" de Harvest n'a pas ce petit bout de musique ...

  • D'où viennent les voix que l'on peut entendre sur The Dark Side of the Moon ?

    Des gens, de nombreuses personnes... Des gens comme vous et moi, monsieur tout le monde quoi. Le groupe avait préparé une série de questions du genre "Quand vous êtes vous battu pour la dernière fois ? " ou "Étiez-vous dans votre droit ? " ou "Avez-vous peur de mourir ? " ... Puis ils ont demandé à des personnes dans la rue, à d'autres artistes en train d'enregistrer aux studios Abbey Road et au personnel des studios de venir s'assoir devant un micro. Ensuite Roger Waters leur demandait de tirer une carte et de répondre à la question, en leur demandant de répondre spontanément, et enfin, quelques bribes de réponses comme "I've been mad for fucking years, absolutely years" ; "I don't know [if I was in the right], I was really drunk at the time" furent utilisée sur le disque.

  • Quelle est la source d'inspiration de la pochette ?

    [Extrait du livre du coffret "Shine On"]

    L'idée du prisme est venue suite à de nombreuses conversations avec le groupe, particulièrement avec Roger et Rick. Roger évoquait les pressions des tournées, de la folie de l'ambition ... Or le triangle est le symbole de l'ambition. Rick voulait quelque chose de graphique, moins photographique, quelque chose - selon ses propres mots - de plus graphique que les précédentes pochettes. Aussi, le "light show" du groupe était perçu comme l'un des meilleurs et le prisme semblait une bonne approche pour le représenter, tout en étant plus graphique".

    Et à propos des pyramides : "Une pyramide est la représentation d'un triangle à une plus grande échelle ... On peut aussi percevoir cela comme le testament de la folie, ou la tombe de l'ambition".

  • "Breathe"

    [Merci à Terence McShery]

    Comme nous l'avons vu précédemment, il y a une légère erreur dans les paroles de "Breathe" sur les pochettes des éditions vinyles, du moins sur les éditions de 1973, sur plusieurs rééditions et sur l'édition spéciale XXème anniversaire, de même que dans le livre du coffret "Shine On". Il est écrit, dans les paroles de la chanson :

             >don't sit down it's time to start another one

    au lieu de

             >don't sit down it's time to dig another one

  • "The Great Gig in the Sky"

    À 03:32 du début du morceau, on peut entendre une voix féminine en arrière plan sonore, elle dit "I never said I was frightened of dying". On peut supposer que la question qui lui était posée était "Why are you frightened of dying ? ", (de même que pour les autres personnes intervenant dans ce morceau). Une mauvaise compréhension de cette réponse laisse penser que la personne dit "If you can hear this whisper, you're dying". Ce qui est faux

    Si vous écoutez attentivement la toute fin du morceau, vous pouvez entendre la bande qui semble glisser un peu, provoquant une sorte de "whoooouuoooo" [ ;-) ] dans la musique. On peut se poser les mêmes questions que pour le bout de musique en fin de "Eclipse", et y apporter la même réponse : personne ne sait pourquoi ce défaut technique est là, et pourquoi le groupe ne l'a jamais corrigé ... (voir le note sur le nouveau fondu ci-dessous)

  • "Brain Damage/Eclipse"

    La version présente sur la compilation Works semble différente de celle de l'album...
    C'est parce qu'elle est différente ! La version présente sur Works, n'est pas la version standard mais celle du mixage quadriphonique. Tout devient clair quand on sait que Works est - à l'origine - une édition américaine de Capitol, qui avait fait presser ces premières séries de CD de The Dark Side of the Moon à partir d'un master de vinyle quadriphonique. En fait, la seule différence notable, c'est que dans cette version, Roger the Hat, un roadie qui a fourni beaucoup de matériel vocal sur l'album, rigole, rigole, et rigole encore, au lieu de parler en fond sonore comme c'est le cas sur le mixage conventionnel.

    Certaines personnes affirment aussi que sur Works, la version de "Set the controls for the Heart of the Sun" est plus claire que sur A Saucerful of Secrets.

  • Pourquoi les CD Japonnais aux labels noirs sont-ils si chers ?

    [En partie d'après un article de "Record Collector Magazine"]

    Aux début des années 80, quand le compact disc a fait son apparition, les CD en eux-mêmes étaient importés du Japon, qui était à l'époque le seul pays en mesure d'en fabriquer. Les éditions Anglaises originales de The Dark Side of the Moon, Wish You Were Here, Meddle et The Wall, sont "Made in Japan" pour les disques en eux-mêmes, tandis que les livrets étaient fabriqués en angleterre.

    Ces premières séries - dont on dit qu'elles sont d'une qualité supérieure aux éditions Anglaises et Américaines ultérieures, à l'exception de The Wall qui souffre de nombreux problèmes - se distinguent facilement par leur label entièrement noir et une typographie argentée. Ces Cds de fabrication Japonnaise, sont donc très recherchés par les collectionneurs, pour leur rareté et pour leur qualité de reproduction. Leur prix moyen est autour des £20.

         Lire les notes de traduction

  • Qu'est-ce qui change entre les différentes éditions ?

    Les dernières éditions de The Dark Side of the Moon, que ce soit dans le coffret "Shine On" ou l'édition du 20ème anniversaire, ou les éditions "normales" remasterisées EMI, et même la version "live" de P.U.L.S.E ont soulevé de nombreuses questions concernant les attributions de composition (crédits):

    Titre

    Crédits originaux

    Nouveaux crédits

    Speak to Me
    On The Run
    The Great Gig in the Sky       

    Mason
    Gilmour, Waters       
    Wright

    Mason, Waters
    Gilmour, Waters, Wright
    Wright, Waters

    Il est intéressant de noter que ces modifications sont opérées sur les éditions du coffret Shine On, sur les éditions audio de P.U.L.S.E (mais pas sur les éditions vidéo) ni non plus sur les éditions remasters, ni sur l'édition spéciale 20ème anniversaire. Et l'on peut difficilement imaginer que Storm et ses équipiers ne soient pas informés des crédits corrects (bien que cela ne soit pas impossible). Mais, à imaginer qu'il existe une raison derrière tout cela, quelle pourrait-elle être ?

    On peut imaginer (version de Matt) qu'il s'agisse d'un arrangement entre Waters et le reste du groupe dans lequel, Waters demanderait à être crédité pour des morceaux sur lesquels il s'est particulièrement investi et, dans le cadre d'une exploitation qu'il jugerait "illégitime" il demanderait à ce que son nom soit mentionné, ce qui est le cas des éditions en relation avec le ƒloyd post-Waters (et pour lesquels le chiffre d'affaire peut-être substanciel).

    De son coté, Wright pourrait très bien faire valoir ses droits sur "On The Run", pour être traité sur un pied d'égalité. Quand les albums sont édités "en l'état" comme c'est le cas de l'édition spéciale 20ème anniversaire et des remasters, les crédits originaux sont respectés. Enfin, les vidéos ouvrent un nouveau chapitre de copyright (nouveau média) et ce petit jeu ne s'applique pas dans ce cas là, les crédits originaux sont donc utilisés.

    Cette théorie aurait l'avantage d'expliquer les différences d'indexation concernant "Speak to Me" et "Breathe", qui sur le coffret Shine On et sur P.U.L.S.E ne forment un seul morceau tandis qu'ils sont dissociés sur l'édition spéciale 20ème anniversaire.

    Enfin, c'est la version de Matt, et il tient à préciser qu'il n'a aucun fait ou preuve pour l'étayer.

  • Le nouvel enchainement

    La nouvelle édition remasterisée a cette particularité de voir s'enchainer la fin de "The Great Gig in the Sky" avec le début de "Money". En format vinyle, le changement de face imposait un silence entre les deux morceaux qui s'est perpétué sur les différentes éditions en cassettes et en CDs. Quand James Guthrie, Doug Sax et Alan Parson se réunirent pour remasteriser l'album, ils décidèrent d'ajouter cette transition.

    Certaines personnes disent ne pas entendre l'enchainement, mais si vous écoutez attentivement vous constaterez que la dernière alors que la derniètre note de "The Great Gig in the Sky" n'est pas encore eteinte, les premières pièces de "Money" retentissent déjà. Et d'ailleurs vous pouvez constater que le "blurp" que l'on peut entendre sur les anciennes versions est gommé.

    (Il est bon de rappeler ici que, bien qu'on l'ait oublié, l'album a été composé et enregistré à l'époque du vynile, ce qui implique que "Money" n'a pas été conçu comme "le milieu" de The Dark Side of the Moon, mais comme le début de la deuxième face du disque. Vouloir enchainer les deux faces est donc un peu "contre-nature").




    03 : La tournée "Dark Side of the Moon" : 1972-1973
  • Quand est-ce que "The Dark Side of the Moon" fut joué pour la première fois ?

    La toute première fois que la pièce fut jouée, le 20 Janvier 1972 au "Dome " de Brighton, le groupe dû arreter pendant la bande d'intro de "Money" (les bruits de machine à sous) suite à un problème technique. Le soir suivant ils purent jouer toute la pièce ... sauf "Eclipse" qui n'était pas encore composée. A sa place on pouvait entendre une improvisation très jazzy. Waters trouvait que la fin n'était pas assez dramatique, et composa "Eclipse" qui fut joué lors du concert de Bristol (le 05 Février 1972). On peut donc considérer que ce concert de Bristol marque la première fois que "l'album" fut joué en entier.

    Si on inscrit ici "album" entre guillemets, c'est parce que les premières versions de "The Dark Side of the Moon" étaient substanciellement différentes de la version à paraître en Mars 1973. "On the Run" était une longue improvisation (dans l'esprit de "Obscured by Clouds / When You're in", très ROCK !), "Time " était beaucoup plus lente, et le célèbre chant de "The Great Gig in the Sky" était remplacé par l'enregistrement d'un sermon ...)

  • Le répertoire de tournée

    On peut dire qu'en 1972, la groupe proposait de manière très régulière le concert suivant :

    Première partie : The Dark Side of the Moon
    Deuxième partie : One of these Days ; Careful with that Axe, Eugene ; Echoes
    Rappel : A Saucerful of Secrets ou Set The Controls for the Heart of the Sun
    et parfois un blues en deuxième rappel

    L'ordre variait parfois (avec "Echoes" en ouverture et The Dark Side of the Moon en deuxième partie)

    En 1973, la groupe proposait le concert suivant :

    Première partie : Obscured by clouds / When You're In ; Set the Controls for the Heart of the Sun ; Careful with that Axe, Eugene ; Echoes
    Deuxième partie : The Dark Side of the Moon
    Rappel : One of these Days

    Les premiers concerts, en Mars, voyaient "Childhood's End" se substituer à "Set the Controls for the Heart of the Sun" et "Echoes" ouvrir le concert tandis que "Set the Controls for the Heart of the Sun " n'était pas joué. Le 04 Novembre 1973, Pink ƒloyd donna deux concerts au Rainbow Theatre de Londres au profit de Robert Wyatt (avec The Soft Machine en première partie). Les deux concerts consistaient en :

    The Dark Side of the Moon ; Obscured by Clouds / When You're In

  • Les ballets Roland Petit

    Pink ƒloyd participa à une poignée de concert en accompagnement des ballets Roland Petits.

    du 22 au 26 Novembre 1972 : Marseille, Salle Valliers
    les 13 et 14 Janvier et 3 et 4 Février 1973 : Paris, Palais des Sports de la porte de Versailles.
    A Paris le groupe donnait deux concerts par jour. Les ballets Rollands Petits ont aussi été donnés les 20 ; 21 ; 27 ; 28 Janvier, mais sur une musique enregistrée.

    Le ballet comprenait trois parties dont les deux premières basées sur de la musique classique, tandis que la troisième était jouée par Pink ƒloyd pour un ballet en quatre mouvements :

    - One Of These Days
    - Careful, with that axe, Eugene
    - Obscured by Clouds / When You're In
    - Echoes




    04 : C'est quoi le "Household Project" ?
  • Les chansons du Household Project (littéralement : Le "projet ménage")

    Suite au succès de The Dark Side of the Moon, le ƒloyd était dans une sorte d'expectative créative. Le groupe décida alors de se lancer dans l'enregistrement d'un album dont aucun instrument ne serait conventionnel, utilisant uniquement des ustensiles de ménage pour créer leur musique. Ils se lancèrent donc au cours de plusieurs sessions d'enregistrement, fin 1973, pour faire des expériences avec des rouleaux de scotch, des bouteilles de vins, des sprays, des aérosols etc ...

    On peut lire dans la Pink ƒloyd Encyclopedia que ces sessions se seraient déroulées du 1er au 4 octobre, du 8 au 10 octobre, du 22 au 31 octobre, puis du 12 au 14 octobre, du 19 au 21 octobre, du 26 au 28 octobre, puis du 3 au 5 décembre 1973.

    Au bout du compte, trois morceaux furent enregistrés avant de laisser tomber; mais quelques bribes (comme les sons obtenus avec les bouteilles de vins) furent utilisés au début de "Shine on You Crazy Diamond".




    05 : Raving and Touring
  • "Shine on you Crazy Diamond" et "Have a Cigar"

    Il était fréquent, lors de la tournée 1975, que Roger Waters annonce, sous le titre de "Shine on you Crazy Diamond", la suite que nous connaissons comme étant formée par les trois morceaux "Shine On You Crazy Diamond part 1 / Have a Cigar / Shine On You Crazy Diamond part 2". Les trois morceaux étant joués sans interruption, cela porte à confusion.

  • Le répertoire de scène

    En 1975, les concerts de Pink ƒloyd se déroulaient invariablement comme suit :

    Première partie : Raving and Drooling ; You Gotta Be Crazy ; Shine On You Crazy Diamond part 1 - Have A Cigar - Shine On You Crazy Diamond part 2
    Deuxième partie : The Dark Side Of The Moon
    Rappel : Echoes




    06 : Wish You Were Here
  • "Shine On You Crazy Diamond"

    À l'origine, le groupe prévoyait de mettre "Shine On You Crazy Diamond" sur une face entière de disque, mais au fur et à mesure de l'avancement de la composition, le titre ne tenait plus sur une seule face (les deux parties bout à bout durent un peu plus de trente minutes) et le groupe décida que l'ensemble serait plus cohérent avec les trois autres titres insérés entre les deux parties.

    Si les deux parties sont divisées en neuf sections, il est assez difficile d'en trouver les débuts et fins de manière intuitive. Chris Walsh, dans "Guitare Magazine" (extrait reproduit ci-dessous) s'est lancé dans l'exercice et sa conclusion était la suivante :

    [00:00] -> [03:35] Part I : du début jusqu'aux quatres notes.
    [03:35] -> [06:29] Part II : commence sur le "Syd's Theme", les quatres célèbres notes (Dah DAH dah DAH...) qui se trouvent répétées tout au long de la section.
    [06:29] -> [08:42] Part III : solo de clavier de Rick.
    [08:42] -> [11:10] Part IV : section chantée.
    [11:10] -> fin Part V : solo de saxo.

    [00:00] -> [04:52] Part VI - section de clavier et guitare
    [04:52] -> [06:04] Part VII - deuxième section chantée.
    [06:04] -> [09:09] Part VIII - partie de clavier assez jazzy.
    [09:09] -> fin Part IX section triste jusqu'à la fin.

    On peut établir un schéma alternatif en suivant les indications du songbook pour piano de Wish You Were Here qui serait comme suit :

    Part I - Thème de clavier d'ouverture
    Part II - Premier solo de guitare (lent)
    Part III - "Syd's Theme"
    Part IV - Thème de clavier et thème de guitare
    Part V - Section chantée et solo de saxo
    Cela peut paraitre bizarre comme découpage, mais si les songbooks ne sont pas réputés pour leur exactitude, la mémoire de David Gilmour ne vaut pas mieux ;-). En suivant le premier schéma de découpage on peut dire que la version présente sur A Collection of Great Dance Songs est composée des parties I, II, IV et VII, tandis que la version de Delicate Sound of Thunder est suivant les deux découpages composée des sections 1 à 5.

    Extrait de l'article:

    "La première face commence avec "Shine On, You Crazy Diamond", une ambitieuse épopée en neuf parties. La première partie commence sur une ouverture orchestrale." ...
    "La guitare imprégnée de blues de David Gilmour répond (à 02:09) à la mélodie de clavier comme pour signer officiellement le son de Pink ƒloyd" ...
    "Un thème emblématique, affectueusement dénomée "Syd's Theme" (le thème de Syd) est introduit à 03:35 et signale le début de la deuxième partie." ...
    "Durant la troisième partie, (06:29) l'air funeste de la coda amorce la métamorphose bluesy à suivre. un bon vieux blues en sol mineur sur douze mesures ..."
    " "Shine On You Crazy Diamond Part IV" comprend les célèbres textes de l'épitre (08:42)" ...
    "À 11:10, un modèle de solo de saxo, joué par Dick Parry, improvisant sur le "Syd's Theme" indique le passage dans la cinquième partie" ...

    "Le son de synthé qui se fond dans "Welcome to the Machine" est celui qui ouvrira la sixième partie" ...
    "À 02:32, la "slide guitar" domine et délivre deux solos bien dosés sur un rythme en 12/8 qui amorce le passage dans la septième partie" ... "À, ce moment, un rappel de la mélodie de la quatrième partie sert de transition avec la partie chantée" ...
    "La huitième partie est basée sur une variation arpègée du "Syd's Theme" mélangée à une note de synthée soutenue (06:04) qui amène la transition avec une nouvelle ambiance (06:30), beaucoup plus remuante sur un rythme jazz/funk."...
    "La dernière partie, la coda est amenée par un thème de synthé dont le volume augmente au fur et à mesure que le thème précédent se fond. Une lente marche funèbre en 4/4 sert au final d'éloge musicale pour Syd"

    À noter que le thème de Syd est inspiré d'un trait sonore servant de signature pour le programme "Take It From There" sur la BBC.

  • "Have A Cigar"

    Roy Harper est un "chanteur de rue" Anglais, qui était assez populaire dans les années 70. Comme Waters n'aimait pas la manière dont il (Roger) chantait "Have a Cigar", et que Roy Harper enregistrait son propre album dans un des autres studios de Abbey Road, le groupe lui demanda de chanter à la place de Waters. Bien que Waters ait déclaré que Roy Harper s'en était "très bien sorti" il estima aussi plus tard que le groupe aurait du trouver une solution pour se débrouiller seul.

    Roy Harper chanta cette chanson avec le groupe lors du concert de Knebworth en 1975 (qui fut l'occasion de la dernière performance de The Dark Side of the Moon avec Roger Waters). Après avoir découvert que son habit de scène avait été volé dans sa loge-caravane, il entra dans une colère noire déchira les rideaux et cassa la vitre d'un des camions de la tournée. Au cours de cette démonstration, il se blessa sérieusement à la main. C'est cet incident qui a inspiré la scène de dévastation de la chambre d'hôtel par Pink dans The Wall.

    Scott Lindsey nous donne plus d'informations sur Roy Harper :

    Harper est beaucoup plus compositeur que musicien, un peu comme Bob Dylan. Il a commencé à enregistrer à la fin des années 60, et sorti son premier disque alors qu'il n'avait que dix-huit ans sur lequel on retrouve le célèbre duo avec Jimmy Page "What Ever Happened to Jugula?" , sur lequel on retrouve d'ailleurs aussi David Gilmour.
    Tout comme Dylan, sa voix n'est pas son meilleur atout, mais elle est unique, bien que pas aussi reconnaissable que celle de Dylan. La grande majorité de ses disques sont composés de chansons accoustiques avec une simple guitare commme accompagnement de sa voix.
    Il est très Britannique et par moments très engagé politiquement, du genre cynique ... Sa musique n'est pas accessible à tous et pour certains, l'apprécier est la marque d'une certaine persévérance. Certains le qualifient d'ostentatoire, d'autres de discordant.

    Harper a aussi aidé David Gilmour lors de l'enregistrement de son premier album, en participant à la composition de "Short and Sweet" (David Gilmour a aussi très largement aidé Roy Harper sur ses propres albums). On peut le voir sur la vidéo live de David Gilmour. Il est aussi le "héros" de la chanson de Led Zeppelin, "Hats Off to Roy Haper" ("chapeau bas à Roy Harper") sur le troisième album du groupe.

    Il existe enfin une mailing list consacrée à Roy Harper : "Stormcock". Vous pouvez vous y inscrire en envoyant un message contenant la phrase : "subscribe Stormcock" à l'adresse suivante :

        >       majordomo@bilpin.co.uk

    Il existe aussi de nombreuses pages web consacrées à Roy Harper. Nous vous conseillons celle-ci pour commencer :

        >       http://www.helsinki.fi/~akoskine/royharper.html




    07 : Animals
  • Le cochon n'a-t il pas volé une fois ?

    Si, si ... C'était au moment de la scéance de photographies organisée pour la pochette d'Animals. Elle s'est déroulée sur deux jours. Le premier jour, le temps était gris et lugubre et le cochon refusa tout simplement de flotter (pas assez d'hélium ou un truc de ce genre). Alors ils "prirent quelques photos, burent quelques coupes de champagne et rentrèrent à la maison". Le lendemain, le temps était parfait, presque pas de nuage dans le ciel et le cochon flottait du tonnerre. En fait il flotta même trop bien, car il rompit ses liens et s'envola à 10.000 pieds avant de se dégonfler et de redescendre sur terre, tout en donnant des sueurs froides à quelques pilotes d'avions qui croisaient dans le coin.

    La pochette d'Animals est un trucage entre deux photographies, l'une prise le premier jour, l'autre le second ; tandis que le film projeté lors de "Pigs (3 different ONES)" en concert fut tourné le deuxième jour.

  • Snowy White

    Snowy White se trouvait à Brittania Row lors de l'enregistrement du disque, alors que le groupe préparait un master en vue de la diffusion sur cartouches et cherchait à faire un lien musical entre les deux versions de "Pigs on the Wing" qui se trouvaient alors bout à bout. Comme Snowy White "passait par là", il lui fut demandé de faire le travail et son solo de guitare fut retenu. Il se présentait pour tenir le role de second guitariste pour la tournée 77.

    Les cartouches "8 tracks" contenaient bien sûr huit morceaux mono (dans ce cas il fallait retourner la cartouche) ou quatre stéréo, et les albums devaient donc être redécoupés en quatre parties à peut près équivalentes. Animals était découpé comme suit (merci à : Donald Scheidt) :

    Première plage : Dogs (première partie)
    Deuxième plage : Dogs (fin du morceau) ; Pigs on the Wing part 1 ; Pigs on the Wing part 2
    Troisième plage : Pigs (Three Different Ones)
    Quatrième plage : Sheep

    Snowy White ne joue que sur Animals. Il participa à la tournée Animals en 1977 et The Wall en 1980 ainsi qu'au concert de Berlin en 1990 avec Roger Waters ; au festival "Guitar Legends" et au concert de charité du "Walden Wood Benefit" en 1992.

    [JME] : Snowy jouera aussi avec Waters sur sa tournée mondiale 2002.

    Il existe une seule version officielle de cet enregistrement (hormis sur les cartouches US) sur l'album Gold Top, une compilation (très intéressante) de Snowy White.

  • Il y a une erreur dans les textes sur la pochette

    Oui, sur la pochette (et sur la plupart des pages internet aussi d'ailleurs) on peut lire dans le dernier couplet de "Dogs" le vers suivant :

        >      Who was given a seat in the stand

    Alors que l'on entend sur le disque

        >      Who was given a pat on the back

    Pourquoi cette différence ? Personne ne sait, peut-être que Waters a décidé de changer les paroles au dernier moment, alors que les pochettes étaient déjà imprimées, ou qu'il ne s'est pas préoccupé de les faire modifier ? La correction a été faite dans le coffret "Shine On".

  • Quelles étaient les paroles originales de "Dogs" et de "Sheep" ?

    Lors de la tournée 1974, Pink ƒloyd présenta plusieurs nouvelles chansons : "Shine On You Crazy Diamond" ; "You Gotta Be Crazy" et "Raving and Drooling". Le groupe ajouta "Have a Cigar" lors de la tournée 1975 et dissocia "Shine On You Crazy Diamond" en deux parties, et l'ensemble composé de "Shine On You Crazy Diamond parts 1-5" ; "Have a Cigar" ; "Shine On You Crazy Diamond parts 6-9" était présenté par Waters comme étant : "Une nouvelle chanson, en partie dédiée à Syd Barrett et à propos de l'industrie musicale".

    Si "Shine On You Crazy Diamond" et "Have a Cigar" furent bien enregistrés en 1975 sur l'album "Wish You Were Here", "Gotta be Crazy" et "Raving & Drooling" durent attendre 1977 et réapparurent modifiées sous les titres "Sheep" et "Dogs".

    "Raving and Drooling" ("Sheep") :

    Raving and drooling I fell on his neck with a scream
    He had a whole lotta terminal shock in his eyes
    That's what you get for pretending the rest are not real
    Bubbling and snapping at far away flies
    He will zig zag his way back through
    Memories of boredom and pain

    How does it feel to be empty and angry and spaced
    Split up the middle between the illusion of
    Safety in numbers and the fist in your face

    Notez que la fin du premier couplet s'est ensuite retrouvé dans "Pigs On the Wing"


    "Gotta Be Crazy" ("Dogs") (version 1974) :

    You gotta be crazy, you gotta be mean
    You gotta keep your kids and your car clean
    you gotta keep climbing, you gotta keep fit
    You gotta keep smiling, you gotta eat shit

    You gotta be small to be a big shot
    You gotta eat meat to stay at the top
    You gotta be trusted, gotta tell lies
    You gotta be able to narrow your eyes

    You gotta believe they've gotta believe you
    You gotta appear easy to see through
    Gotta be sure you look good on T.V.
    Gotta resemble a human being

    You gotta keep one eye over your shoulder
    Gonna get harder as you get older
    Gotta fly south and hide in the sand
    Gotta forget you're gonna get cancer

    And when you loose control, you'll reap the harvest you have sown
    And as the fear grows, the bad blood slows and turns to stone
    And it's too late too lose the weight you used to need to throw around
    So have a good drown as you go down alone
    Dragged down the by the stone

    Gotta be sure, you gotta be quick
    Gotta divide the tame from the sick
    Gotta keep some of us docile and fit
    You gotta keep everyone buying this shit

    They gotta get started, you started early
    Processed by the time you're thirty
    Work like fuck 'till you're sixty five
    And then your time's your own 'till you die

    I gotta admit to a lot of confusion
    Pain in the head is the child of collusion
    Gotta resist the creeping malaise
    You gotta believe in the way you get out of the maze

    But you, you just keep on pretending
    You can tell a sucker from a friend
    But you still raise the knife to stranger, lover, friend and foe alike

    Who was born in a house full of pain ?
    Who was sent out to play on his own ?
    Who was raised on a diet of shame ?
    Who was trained not to spit in the fan ?
    Who was told what to do by the man ?
    Who was broken by trained personnel ?
    Who was fitted with bridle and bit ?
    Who was given a seat in the stand ?
    Who was forcing his way to the rails ?
    Who was offered a place on the board ?
    Who was only a stranger at home ?
    Who was ground down in the end ?
    Who was found dead on the phone ?
    Who was dragged down by the stone ?


    "Gotta Be Crazy" ("Dogs") (version 1975) :

    You gotta be crazy, you gotta be a real mean
    Are you flying high ? Are your kids bright ? Do you keep the car clean ?
    You know you must keep moving on, keep yourself fit,
    You gotta keep on smiling, taking all this shit

    Nothing’s gonna tell you why you need to be a big shot,
    You must have had a tought time,
    To get to be the tough guy at the top,
    You need be trusted, how to tell lies,
    Learn to look harmless, you can narrow your eyes

    You gotta keep one eye, looking over your shoulder
    It’s gonna get harder, harder, harder as you get older.
    In the end you’ll pack up,, lock up, fly down south, hide your head in the sand,
    ‘Cos you’re only an old man, and you’re dying of cancer.

    And when you loose control, you’ll reap the harvest you have sown,
    And as the fear grows, the bad blood slows and turns to stone,
    And it’s too late to lose the weight you used to need to throw around
    So have a good drown as you go down, all alone
    Dragged down by the stone

    Gotta admit, that I’m a little bit confused
    Something keeps telling me that I’m just being used
    Gotta stay awake, gotta try and shake off
    This creeping malaise
    Gonna fly down, down to my home ground, somewhere outside this maze

    And you, you’re in it too
    But you just keep on pretending
    That everyone’s the same as you
    And no one has a real friend
    Everything’s a game
    And you can be the winner
    ‘Cos that’s the way it really is
    Everyone’s a killer

    Who was born in a house full of pain ?
    Who was trained not to spit in the fan ?
    Who was told what to do by the man ?
    Who was broken by trained personnel ?
    Who was fitted with bridle and bit ?
    Who was given a seat in the stand ?
    Who was forcing his way to the rails ?
    Who was offered a place on the board ?
    Who was only a stranger at home ?
    Who was ground down in the end ?
    Who was found dead on the phone ?
    Who was dragged down by the stone ?

    [JME ] : Contrairement à ce qui est écrit dans la FAQ originale, les paroles de "You Gotta Be Crazy" ne varient pas au cours d'une même tournée. Par contre, les paroles de "Shine on You Crazy Diamond" étaient bien elles aussi différentes au cours de la tournée par rapport aux textes défintifs chantés sur le disque.

  • Pigs (3 Different Ones)

    Dans la chanson "Pigs (3 Different Ones)," le vers :

        >       Hey you, Whitehouse
        >      Ha Ha, charade you are

    Ne fait pas allusion à la Maison Blanche de Washington, mais à Mary Whitehouse, une Anglaise très marquée par le "Bon Ton Britannique". Elle fut même à la tête de "l'association nationale des télespectateurs et auditeurs" qui fit campagne pour un peu plus de morale dans les programmes audiovisuels (et eu à ce titre quelques remarques à émettre quant au contenu ambigü de certaines des premières chansons du groupe).




    08 : La tournée "In the Flesh"
  • Répertoire de tournée

    Le répertoire de la tournée, pour l'ensemble de la tournée comrprenait dans l'ordre :

    Première partie : Sheep - Pigs On The Wing part 1 - Dogs - Pigs On The Wing part 2 - Pigs (3 different ONES)
    Deuxième partie : l'intégralité de l'album Wish You Were Here dans l'ordre
    Rappel : Money et/ou Us and Them.

    Pour plus de détails, Lire les notes de traduction.

    La partie américaine de la tournée Animals fut appelée "In the Flesh" (En Chair et en Os)

  • Le code secret ...

    Au cours de la tournée, Roger Waters prit l'habitude de crier un chiffre pendant "Pigs (3 different ONES)". Ces chiffres (dont vous trouverez une liste ici) n'ont jamais été expliqués par Waters, mais on devine un semblant de numérotation ... (Certains fans ont demandé à Roger pourquoi il criait ces chiffres, mais il a toujours nié avoir fait cela ...)

  • Qui jouait quoi ?

    (merci à Ed Sander)

    Qui jouait quoi sur quelle chanson pendant cette tournée ? Rick Wright et Nick Mason jouaient respectivement des claviers et de la batterie ... Mais qu'en est-il de David Gilmour, Roger Waters et de Snowy White ? Particulièrement pendant "Pigs (3 different ONES)" et "Pigs on the Wing". Snowy White assure le solo de guitare pendant "Pigs on the Wing part 2", et Roger Waters tient la guitare accoustique, laissant la basse à David Gilmour. Mais alors comment se déroulait le changement d'instruments pour "Pigs (3 different ONES)" ? Sans pouvoir déterminer avec certitude ce que faisaient les autres, voici ce que Snowy White se souvient avoir joué lors de cette tournée :

    Chanson

    Sheep
    Pigs On The Wing (Part 1)
    Dogs
    Pigs On The Wing (Part 2)
    Pigs (Three Different Ones)
    Shine On... (Part 1-5)
    Welcome To The Machine
    Have A Cigar
    Wish You Were Here
    Shine On... (Part 6-9)
    Money
    Us and Them
    Careful With That Axe, Eugene (Oakland)
    Blues (Montreal)
    Instrument joué par Snowy White

    Basse [*1]
    ne se souvient plus
    Basse
    ne se souvient plus [ > Guitare Rythmique, bien sur (Ed) ]
    ne se souvient plus [ > Basse (GDH)]
    ne se souvient plus
    Basse
    Guitare Rythmique
    Guitare Accoustique en tonalité haute
    Guitare Rythmique (à la fin)
    Guitare Rythmique
    Guitare
    Guitare
    Guitare Rythmique [*2]
    Note [*1] : Il montait le premier sur scène pour entamer le rythme de basse de "Sheep". Snowy affirme aussi avoir joué de la basse sur "Dogs" et "Welcome to the Machine".

    Note [*2] : Voir section suivante.

  • L'incident de Montréal

    À propos du concert du 06 juillet 1977, Roger Waters déclarait :

    "J'étais sur scène et il y avait juste devant la scène un type qui criait et qui hurlait à tout bout de champs. Au bout d'un moment je l'ai appelé, et quand il a été assez près de moi je lui ai craché à la figure. Cet incident m'a choqué et je me suis dit que tout ça ne tournait pas rond".

    Comme nous disposons d'enregistrements de ce concert, il est facile de renouer la trame de ce qui s'est passé ce soit là. [transcription originale de Chris Daly]

    Légende :
    ... pause
    () inaudible ou masqué par la bruit de la foule
    [] commentaire

    [Pendant "Sheep" ; "Pigs on the wing part 1" et "Dogs", le public est particulièrement présent, fait sonner des cornes de brume et exploser des pétards. À la fin de "Pigs on the Wing part 1" quelqu'un crie "Rock and Roll" comme si ce n'était pas assez "Rock" pour lui, sans parler des habituels cris "assis !"]

    [Nous sommes à la fin de "Dogs" ...]

    Il y a une longue pause d'une minute et demie, la foule hurle, siffle, quelques feux d'artifices explosent, et de nombreuses cornes de brume sonnent.

    Roger joue le premier accord de "Pigs on the Wing part 2" et fait une pause d'une dizaine de secondes. Un peu comme s'il pensait qu'avec ce seul accord le public allait se calmer, le laissant chanter sa chanson.

    Roger rejoue le premier accord de "Pigs on the Wing part 2" et refait une pause d'une dizaine de secondes.

    Puis "Pigs on the Wing part 2" commence et Roger commence à chanter "You Know that I care ..." et là ...

    BAOOOOOOOOUM ! un mega pétard explose qui semble avoir été lancé assez près de la scène !

    Roger s'énerve et lance à la foule : "Et merde, arretez de lancer vos pétards, de crier et de hurler, j'essaye de CHANTER UNE CHANSON ! ..."

    La foule lui répond par un mélange d'applaudissements et de sifflets, puis Roger continue :

    "Je veux dire que je m'en fout, si vous ne voulez pas écouter ma chanson je veux dire ... Allez vous faire foutre mais je suis sûr qu'il y a ici des personnes qui VEULENT entendre ma chanson."

    La foule lui répond par un mélange d'applaudissements et de sifflets encore plus appuyés.

    "Alors pourquoi ne restez vous pas calmes ? Si vous voulez faire exploser vos pétards sortez faites le dehors et si vous voulez hurler et crier allez le faire dehors aussi, mais, vous comprenez que j'essaye de chanter une chanson et que des personnes voudraient l'écouter ?"

    "En tous cas, MOI, je veux l'écouter ..."

    Puis "Pigs on the Wing part 2" se termine.



    [Nous sommes au dernier couplet de "Pigs (3 different ONES)". Roger crie "90,61" et David Gilmour entame son solo de guitare. Pendant le concert, à ce moment, le cochon sort se promener au dessus de la foule (comme en 1987-89/94 pendant "One of These Days". Vers la fin du solo de Gilmour, Roger crie ce qui suit : (et nous supposons que c'est à ce moment que l'incident s'est produit ... Bien qu'il ait pu se dérouler pendant "Pigs on the Wing part 2"]

    Reviens cochon !!!
    Reviens !!! ...

    Tout est pardonné !...

    Reviens mon garçon ...

    sifflements ; comme pour appeler le cochon ou le gars en question ...

    Viens mon garçon ...

    Yeaaaaa !!!

    Puis roger fait ce cri de gorge comme il faisait souvent pendant "Careful with that Axe, Eugene"



    [Pendant "Shine On You crazy Diamond 6-9" Roger change les paroles commme suit :]

        >       Nobody knows where WE [ >you ] are, how near or how far, Shine On You crazy Diamond
        >       Pile on many more YEARS [ >layers ] and I'll be joining you there, Shine On You crazy Diamond



    ["Money" est joué en rappel. À la fin de la chanson Roger annonce "Us & Them" : ]

    Merci beaucoup
    À la prochaine peut-être

    [Quelqu'un demande : ]

    Nous devrions peut-être ?

    [La foule est très bruyante, elle réclame "une autre; une autre ..."]

    Ok, nous allons jouer un autre morceau
    Ce n'est pas parce qu'il y a quelques connards devant
    Que tout le monde doit en patir

    C'était bien ce soir,
    Nous espérons que ça vous a plut aussi

    OK, dès que tout le monde sera en place nous commencerons
    [La foule est vraiment très bruyante, elle réclame "assis assis..."]

    Ce morceau s'appelle "Us & Them" et il est extrait de "The Dark Side of the Moon"
    Il est très calme alors restons calmes ... Essayons de terminer tout ça avec un peu de sérenité



    [le groupe remonte sur scène sans David Gilmour et est très vigoureusment applaudi. Roger s'excuse (il semble plutôt honteux et sincère) : ]

    Merci

    OK, c'est bon, merci

    Ne vous en faites pas ... pour ça ...
    Je ne m'en fait pas ... Enfin si en fait ...
    Je regrette ...

    [la foule aplaudi très fort] OK, écoutez ...
    Nous ne jouons plus de nos vieilles chansons, on va donc juste jouer un peu de musique ... Comme ça, pour la route ...

    Nous ne sommes pas connus pour être un groupe de blues
    mais nous allons simplement jouer un blues lent pour que chacun se calme un peu
    et tout ira bien

    Merci encore d'être venu

    [Le groupe entame un blues lent sans David Gilmour]

  • Que s'est-il passé pendant ce blues ?

    David Gilmour expliquait dans une interview qu'il trouvait que le groupe n'avait pas assez bien joué pour justifier un troisième rappel après "Money" et "Us & Them", il décida donc de se rendre à la console de mixage pour y regarder le troisième rappel. Il semble qu'une partie du public avait déjà quitté le stade dès la fin de "Money" et une autre après "Us & Them", et d'après les récits, il semble qu'il y ait eu une heure et demie de battement entre "Us & Them" et le blues.

    Le blues dura un quart d'heure et il semble que les roadies commencèrent à démonter l'équipement du groupe alors que celui-ci continuait à jouer, ne laissant sur la fin qu'un seul fut à Nick Mason ...




    09 : The Wall
  • Les paroles de "The Show Must Go On" sont fausses sur la pochette

    Il y a de nombreux exemples de paroles qui apparaissent sur les pochettes et qui ne correspondent pas à ce qui est effectivement chanté sur le disque.

    C'est le cas de "Mother" dont le premier couplet se termine sur la pochette par :

        >       Oh, Mother, am I really dying”

    alors que Roger chante sur le disque

        >       Is it just a waste of time

    Notez que ce vers bien que modifé apparaîtra dans la version film alors que lors de certains concerts, Roger chante “What a crazy time”.

    En ce qui concerne "The Show Must Go On" le couplet suivant est noté sur la pochette mais n'est pas chanté (alors qu'on le retrouve en concert) :

        >       Do I have to stand up
        >       Wild eyed in the spolight ?
        >       What a nightmare. Why
        >       Don't I turn and run

    Puis la chanson reprend son cours normal :

        >       there must be some mistake...

  • Pourquoi est-ce que "Hey You" n'apparaît pas dans le film ?

    "Hey You" devait faire partie du film, et l'on a retrouvé des images de ces scènes dans le livre du film mais la séquence fut coupée au visionnage final. L'interview de Roger Waters qui suit est extraite de "Behind the Wall", un entretien entre Ray White et Roger Waters et a été enregistré le 19 Juillet 1990, une semaine avant le concert de Berlin.

    Ray White : Est-ce que vous êtes satisfait par le film ?

    Roger Waters : Oui. Je me suis assis à coté de Alan Parker ... bien que ça ait été un cauchemard. Nous n'arretions pas de nous engueuler tout au long du montage. Puis nous avons fait le montage son avec James Guthrie et bobine par bobine nous nous disions, "Hey, c'est pas mal du tout en fait. C'est un peu costaud, mais c'est bien". À la fin nous avons assemblé les treize bobines et nous avons tout regardé d'un coup. J'avais le coeur qui s'affolait, je commençais à trouver ça irregardable. Et je pense que c'est la raison pour laquelle le film a eu tant de succès en vidéo, c'est parce qu'on n'est pas obligé de tout regarder d'un coup. On peut regarder ses passages préférés et zapper ceux qui nous plaisent moins et on n'est pas obligé de rester à se faire bombarder les sens sans relâche du début à la fin comme au cinéma.

    Ray White : C'est pourtant un grand film vu sur grand écran et avec un système audio puissant

    Roger Waters : Oui avec toutes ces explosions et tout le reste ... En fait après cette projection je suis allé au bar, et Alan (Parker) passait par là. Nous étions tous deux plutôt déprimés, et nous sommes partis nous promener dans le jardin. Nous nous sommes à peine parlés, et il a fini par me demander ce que j'en pensais. Je lui ai répondu que je supprimerais bien la septième bobine. Il m'a répondu Ok ...

    Ray White : Qu'y avait-il sur la septième bobine ?

    Roger Waters : "Hey You". Nous l'avons tout simplement foutu à la poubelle. C'était vraiment trop long trop ... Mais par elle-même la séquence était bien. Malheureusement, elle a été perdue. j'ai tenté de la retrouver il y a six mois. Il y avait plein de flics anglais en uniformes et beaucoup de violences. C'était très prophètique d'ailleurs car c'était trois ans avant les évènements de Brixton et que les nouveaux engins anti-émeutes ne soient utilisés.

    Heureusement la scène n'a pas été [ totalement ] perdue car une version destinée au laboratoire vace les marques des effets et en noir et blanc, figure sur l'édition DVD du film. Elle n'avait pas été jetée, mais conservée pendant dix-sept ans.

  • Qu'est-ce que "When The Tigers Broke Free" ?

    "When The Tigers Broke Free" est une chanson tirée du film à propos de la bataille d'Anzio en Italie pendant la deuxième guerre mondiale. Les alliés avaient établi une tête de pont mais étaient incapble de l'étendre. Il y a eu de nombreuses contre-offensives Allemandes, et l'une d'elles le 16 Février 1944 décima la Royal Fuseliers Company C dont le père de Roger Waters faisait partie. ("Tigers" est un type de char Allemand / "When The Tigers Broke Free > Quand les "Tigers" se sont déchaînés)

    Eric Fletcher Waters, le père de Roger (à qui l'album "The Final Cut" est dédié) décéda au cours de l'affrontement et la chanson est donc partiellement autobiographique. Le morceau est divisé en deux parties dans le film et a été édité en 45tours (avec "Bring the Boys Back Home" version film en face B). Le 45tours (dans son édition originale anglaise) est une édition limitée avec une pochette ouvrante contenant des photos extraites du film et la mention "Extrait du prochain album : The Final Cut" ... sur lequel bien sur la chanson ne figure pas.

    Ce titre n'est disponible en CD que sur deux promos, l'un concernant "The Wall live in Berlin" et sur une compilation de "raretées" éditée par Westwood One au Canada : "A CD full of Secrets" (disque très largement contrefait à travers le monde). On retrouve bien sur le titre sur le DVD de "The Wall" mais en deux parties, ainsi que dans une version non-Pink ƒloyd sur l'album de reprises : Orchestral Maneuvers.

    [ JME ] : La réédition 2004 de "The Final Cut" comprend aussi une version de "When The Tigers Broke Free" ... certainement due à la totale absurdité d'un commercial de chez EMI.

  • Qu'est-ce qui est dit au début de "Empty Spaces" ?

    On peut entendre un son bizarre au début de "Empty Spaces", qui si vous le jouez à l'envers vous permettra d'entendre la phrase suivante :

        >       "Congratulations. You have just discovered the secret message. Please send your answer to Old Pink, care of the Funny Farm, Chalfont."

        >      soit "Félicitations, vous avez découvert le message secret. Veuillez envoyer vos réponses à Old Pink aux soins de la Funny Farm, Chalfont".

    Puis ;

        >      "Roger, Caroline's on the phone!" "Okay." [ JME ] : Caroline étant l'épouse de Roger Waters.

  • Les ambiances sonores

    [Note: Vous trouverez de plus amples détails dans la Pink ƒloyd Encyclopedia]

    Les interprétations qui suivent proviennent de différentes sources : l'album, le film, quelques roios de concerts et certains concerts particuliers (comme le concert de Berlin en 1990) ainsi que d'interviews.

    Notez bien que nous parlons d'interprétation : Les interprétations présentées ici semblent les plus généralement acceptées et c'est pour cela que nous les avons choisies. Cela ne veut pas dire que votre interprétation est fausse simplement parce qu'elle diffère de ce que nous suggérons. Cela signifie simplement que nous apprécierions si vous pouviez éviter de lancer la ènième "croisade pour les textes purs", ça n'avance en général à rien et ça n'en vaut pas souvent la peine.

    • Au tout début et à l'extrême fin de "The Wall"

      au tout début et à l'extrême fin de l'album, on peut entendre très faiblement "Isn't this where..." puis "...we came in?". ( "n'est-ce pas là" et "que nous sommes arrivés ? "). Ce qui laisse à penser que "The Wall" a été conçu comme un "cycle" musical.

      Cet aspect cyclique est typique d'une certaine période dans la composition de Roger Waters. The Dark Side of the Moon commence et termine sur un battement cardiaque, Wish You Were Here avec le délicat son de synthé de "Shine on you crazy diamond" et Animals est inséré entre les deux parties de "Pigs on the Wing". Radio KAOS contient un message similaire entre le début et la fin de l'album, (ou plutôt entre la fin et le début en fait), tandis que Amused to Death voit Alf Razzel ouvrir et clore l'album.

    • "In the Flesh?"

          >      "Lights! Roll the sound effects! Action!"
          >      "Drop it! Drop it on 'em! Drop it on them!!!!!"

      La première phrase est considérée comme certaine puisqu'issue de l'interview que Roger Waters a accordée à Tommy Vance. Mais la deuxième est plus ouverte à conjectures, bien que basée sur les deux points suivants :
      1/ dans le scénario original du film, il y avait une séquence au cours de laquelle le public était bombardé, le parallèle entre la guerre et un concert de Rock étant l'un des thèmes de The Wall.
      2/ le son de l'avion en piquet suivant ces mots a été formellement identifié par Roger Waters comme étant celui d'un bombardier.

    • "The Happiest Days of Our Lives"

          >       "You! Yes, you! Stand still, laddy!"

      une autre intérprétation assez répandue est :

          >      "Stand still will ye!"

      Lors du concert du Walden Woods benefit en 1992, on entend clairement Roger chanter "laddy".

          >       "An acre is the area of a rectangle whose length is one furlong and whose width is one chain."

      Ce à quoi Glenn Connell ajoutait :

      Un acre (~ un demi-hectare) vaut 160 rods (soit 160 perches [ JME ] : une perche est une ancienne mesure de surface qui variait suivant les contrées), ou 4840 yards carrés (un yard vaut 0,914 m) soit encore, 43 560 pieds carrés (un pied vaut 12 pouces soit 30,48 cm) ... Un furlong (220 yards, soit 201,17 m, soit encore 1/8ème de mile), mot dérivé de long furrow (long sillon) vaut 40 rods.

      [ JME ] : Bien que j'ai passé trois jours à traduire ce petit passage, (j'espère que vous apprécierez ;-) il n'y est fait aucune référence à l'unité "chain"

    • "Another Brick in the Wall part 2"

          >       "You! Yes, you behind the bike sheds! Stand still laddy!"

      Encore une source de polémiques, particulièrement de la part de fans ne sachant pas que "Behind the bike sheds" (ndt : "Derrière le hangard à vélo") est une allusion à certaines choses qui à l'école doivent se dérouler dans le dos des enseignants (fumer, boire, se toucher ...)

      Les autres suggestions comprennent "bedstead", "bike stand" etc ... Mais ici, encore une fois le concert du Walden Woods benefit est très net. (D'ailleurs qu'est-ce qu'une "tête de lit" aurait à faire dans une école ?)

    • "Goodbye Blue Sky"

          >       "Look mummy, there's an aeroplane up in the sky"

      Nous avons de très nombreuses interprétations pour ce passage, la plus commune étant "small plane" ou "no plane". Au vu du contexte de la chanson, "aeroplane" est le mot qui colle le plus (surtout si vous avez vu le film)

      [ JME ] : (et, oui, je fais le contraire de ce qui est marqué dans les FAQ, puisque j'apporte mon grain de sel à une discussion qui est sensée être close, mais comme je fais le boulot, je me permets une liberté ;-) Donc, ma version : "Look mummy, there's a clayduck in the sky". (Clayduck : Pigeon d'argile. Les avions se faisant tirer dessus par la DCA ... )

    • "Nobody Home"

          >       "Shut up!"

          >       "I've got a little black book with me poems in"

    • "Waiting for the Worms"

          >       "Ein, zwei, drei ... alle!" ( > Un, deux trois ... tous ensemble)

      .../...

          >       "We're {waiting to succeed} and going to convene outside Brixton Town Hall where we're going to be..."

      .../...

          >       "The Worms will convene outside Brixton Bus Station. We'll be moving along at about 12 o'clock down Stockwell Road {...} twelve minutes to three we'll be moving along Lambeth Road towards Vauxhall Bridge. Now when we get to the other side of Vauxhall Bridge we're in Westminster Borough area. It's quite possible we may encounter some Jew Boys by the way we go. {...}"

      Nous sommes surs de la plus grande partie de cette transcription (d'après l'interview avec Tommy Vance), le reste prenant sens dans le contexte.

    • "The Trial"

          >       "Go on Judge! Shit on him!"

  • À quoi correspond "What Shall We Do Now" ?

    À l'origine, "The Wall" devait inclure la chanson "What Shall We Do Now", mais elle fut retirée de la suite pour que "The Wall" ne devienne pas un triple album. Ce changement ayant été fait tellement tard, les pochettes étaient déjà imprimées, et l'ordre des chansons n'a pas pu être modifié.

    "What Shall We Do Now?" arrivait donc juste après "Goodbye Blue Sky" et avant "Another Brick in the Wall part 3" en une sorte de reprise. On peut aussi voir que "Hey You" devait arriver après "Comfortably Numb" sur la troisième face (bien que cela n'ait plus beaucoup de sens aujourd'hui, elle terminait la face au lieu de l'ouvrir).

  • "The Little Boy That Santa Claus Forgot" (Le petit garçon que le Pèer Noël avait oublié)

    On peut entendre cette chanson en ouverture du film "The Wall" (durant le long travelling le long du sol de l'hôtel). Il s'agit d'une chanson chantée par Vera Lynn, qui était très populaire pendant la deuxième guerre mondiale. En voici les paroles :

    "The Little Boy That Santa Claus Forgot"

    Christmas comes but once a year
    For every girl and boy
    The laughter and the joy
    they find in each new toy
    I'll tell you of a little boy
    Who lives across the way
    The little fella's Christmas
    Is just another day

    He's the little boy that Santa Clause forgot
    And goodness knows he didn't want a lot
    He sent a note to Santa
    For some soldiers and a drum
    It broke his little heart
    When he found Santa hadn't come.

    Le vers le plus marquant (qui n'est pas inclus dans le film) et qui explique pourquoi Roger Waters utilise cette chanson est :

    I'm so sorry for that laddie,
    He hasn't got a daddy,
    The little boy that Santa Claus forgot.

    Je suis désolé pour le petit gars
    mais il n'a pas de papa
    le petit garçon que le Père Noël a oublié

    (merci à Dave Ward)

    Roger s'est surement trouvé des affinités avec ce petit garçon oublié par le Père Noël décrit dans la chanson, aussi troublé que lui par la perte de son père.

    On peut trouver à la fin du Roio "The Film" la chanson "We'll Meet Again" chantée par Vera Lynn. C'est la chanson à laquelle Waters fait allusion dans la chanson "Vera", et les vers sont les suivants :

    We'll meet again,
    Don't know where,
    Don't know when,
    But I know we'll meet again,
    Some sunny day.

    On peut aussi entendre cette chanson à la fin du film de Kubrick "Docteur Folamour" quand le monde est détruit par la bombe.

  • "Que chante Pink dans les toilettes ? "

    Alors que Pink est effondré dans les toillettes, il chante, bien sur la chanson "Stop". Mais avant, il chante des bribes de textes sur lesquelles il travaille, qu'il lit d'un petit cahier. Ces vers se retrouveront ensuite dans la chanson "Your Possible Pasts" (sur "Final Cut") et "The Moment of Clarity" (sur "The Pros and Cons of Hitchhiking").

    Voici ce qu'il marmonne :

    Do you remember
    The way it used to be?
    Do you think we should have been closer?

    I put out my hand
    Just to touch your soft hair
    To make sure in the darkness
    That you were still there
    And I have to admit
    I was just a little afraid
    Of the ones living under
    Their dirty old macks
    And the ones who were pointing
    The guns in their backs

  • "Est-ce que la musique du film est un jour sortie en disque officiellement ?"

    Non. En depit de ce qui peut être lu à la fin du générique : "La musique du film est disponible sur disques et cassettes Columbia", il n'en a rien été. Il y a bien quelques Roios contenant cette musique (dont certains ont vraiment l'air très officiel) mais le mieux à faire reste encore de se procurer le DVD.




    10 : Les tournées "The Wall"
    Cette section a été écrite par
    Richard Mahon

  • " "Comment identifier les concerts ? "

    On peut identifier les différents concerts des tournées "The Wall" en repérant ce que Roger Waters raconte au début de "Run Like Hell", car sa petite harangue change tous les soirs. Karl Magnacca a écrit un long article reprennant toutes ces informations dans Brain Damage #28. Elles sont disponibles sur echoserv. Pour les recevoir, il vous suffit d'envoyer une commande à l'adresse suivante :

        >       echoserv@fawnya.meddle.org

    avec la commande suivante dans le corps du message :

        >       send wall.id.info echoes
        >       quit

    Assurez-vous que le message est justifié à gauche et qu'il est écrit en minuscules. Vous recevrez les informations par retour de mail.

  • "Quelle était la largeur de la scène lors de la tournée "The Wall" ? "

    Le mur était composé d'environ 450 briques en carton qui mesuraient 1.5 mètres de long sur 75 centimètres de hauteur et 45 centimètres de profondeur. Le mur en lui-même mesurait 9 mètres de haut pour 45 mètres de largeur et occupait tout le devant de la scène.

  • "Qui présentait les concerts ? "

    Los Angeles : Cynthia Fox ; les 7, 8, 9, 12 & 13 Février 1980

    Los Angeles : Jim Ladd ; les 10 & 11 Février 1980

    New York : Gary Yudman (tous les soirs)

    London : Gary Yudman (tous les soirs)

    Dortmund : Wili Tomsik (tous les soirs)

  • "Que signifie l'introduction lue par les présentateurs ? "

    On suppose qu'il s'agit d'un texte écrit par Roger Waters pour la présentattion du "Surrogate Band". Voici trois exemples :

    Nassau Coliseum, Long Island, New York, 28 Février 1980. [Par Gary Yudman]

    "Good evening, ladies and gentlemen, and welcome to the Nassau Coliseum. My name is Gary Yudman and we are going to have a fine show this evening. We ask you, please enjoy the show from your seats, so that security won't hassle you. Then everything will be all right. The band is setting up and be ready to go soon. Halfway through the show, there'll be a 20 minute intermission, which will give you a chance to buy some t-shirts. Now, because of the nature of the show, we ask you, please, do not use flash cameras. Unfortunately, they will be confiscated. And please, if your car is blocking the driveway or an emergency exit, put it in a place, where it will do no one any harm. Well, I think the band is about ready to go. No, not quite yet, not quite yet. The band has also something very important, the band has asked me, that you refrain from using anything like fireworks. Ah, they would like you to be able to hear the words and the music that they have created. If there are disturbing distractions in the Coliseum, it will only bother and distract the many people who are come here to watching here the fantastic show you are about to witness. So please no fireworks. Believe me, there'll be enough explosions in your mind. So, I think that the band is about ready to go now. So, in a minute, we will start the show and I think the band is about ready to go now ...

    [ Bonsoir mesdames et messieurs, et bienvenue au Nassau Coliseum. Mon nom est Gary Yudman et nous allons assister à un bon concert ce soir. Nous vous demandons de bien vouloir apprécier le spectacle depuis vos sièges, pour que la sécurité ne vous tombe pas dessus et que tout se passe bien. Le groupe s'installe et va être prêt dans quelques instants. Il y aura une entracte de vingt minutes au milieu du spectacle, qui vous laissera le temps d'aller acheter quelques t-shirts. Aussi, en raison de la nature du spectacle, nous vous demandons de ne pas utiliser de flashes si vous prenez des photos. Ils vous seront confisqués. Et s'il vous plait, si votre voiture est garée en double file ou si elle bloque une issue de secours, dégagez-là vers un endroit où elle ne risque rien. Bon, je crois que le groupe est prêt maintenant ... Non, pas encore, pas tout à fait. Il y a aussi une chose très importante que le groupe m'a demandé de vous dire, quelque chose de très important, que surtout vous évitiez d'utiliser toute sorte de pétards et de feux d'artifice. Ils souhaiteraient pouvoir entendre les textes et la musique qu'ils ont composés. S'il y a des perturbations dans le Coliseum, cela ne fera que distraire les autres personnes, toutes celles et ceux qui sont venus ici pour assister au fantastique spectacle qui va se dérouler sous vos yeux. Donc, pas de feux d'artifice s'il vous plait. Croyez-moi, il va y avoir suffisemment d'explosions comme ça ce soir. Bon je pense que le groupe va commencer maintenant. Le spectacle va commencer dans une minute car le groupe est prêt ... ] (la suite est occultée par le début de "In the Flesh")

    Earls Court, London, 6 Aoùt 1980. [Par Gary Yudman]

    "... ladies and gentlemen... we're going to have a great show for you. The band is backstage and we'll be ready to go in just a few minutes. Before the show begins, the house management would like to make a few requests. First, please no fireworks. Believe me, watching the show there'll be enough explosions in your mind. Besides there'll be enough sight, sound and action to concentrate on, so that anything resembling distractions from the show will probably be frowned upon by your neighbors. Also, please no flash pictures. And any unauthorized audio or video equipment found being used may be confiscated. So please save yourself a lot of hassle. Well, I think the band is about ready to go now. No, no, not quite yet. By the way, during intermission as a memento of the evening official t-shirts and souvenirs will be on sale in the lobby. Please stop by and take a look also at the exhibition of paintings of some of the animations of Gerald Scarfe. Well, I think the band is about ready to go now. No, no, not quite yet. One thing I would like to point out upon the conclusion of the show this evening, please be careful upon exiting, please be careful, there are a lot of people here tonight, so be patient and exit in a safe, formally manner. Also, those of you driving know that the surrounding turnpikes and jam-packed highways are the cause of emergency events. So please be careful upon ...

    [ Mesdames et Messieurs. Le groupe est en coulisses et va être prêt dans quelques minutes. Avant que le spectacle ne commence, les responsables de la salle ont quelques recommendations à vous faire. Tout d'abord, pas de pétards, ni de feux d'artifice. Croyez-moi, il va y avoir assez d'explosions dans vos têtes comme ça ce soir. De plus il va y avoir assez d'images, de sons et d'action sur scène pour que toute agitation en dehors du spectacle soit sévèrement réprimée par vos voisins. Aussi, pas de photos avec des flashes. Tout enregistrement audio ou vidéo est interdit et le matériel trouvé sera confisqué. Donc évitez-vous bien des ennuis. Bon, je pense que le groupe est prêt maintenant ... Non, non, pas encore. Au fait, pendant l'entracte vous pourrez vous procurer des t-shirts et des souvenirs pour vous remémorer cette soirée. Veuillez aussi visiter l'exposition des peintures de quelques unes des animations de Gerald Scarfe. Bon, je pense que le groupe va commencer maintenant ... Non, non, pas encore. Encore un point sur lequel je voudrais attirer votre attention, en guise de conclusion au spectacle ce soir, soyez prudent, il y a beaucoup de monde ici ce soir, donc soyez patients et polis. Et pour ceux qui conduisent sachez que les bouchons sur les autoroutes et les périphériques sont souvent à l'origine d'accidents. Alors soyez prudent en ... ] (la suite est occultée par le début de "In the Flesh")

    Earls Court, London, 17 Juin 1981. [Par Gary Yudman]

    "Good evening, good evening, ladies and gentlemen and welcome to Earls Court. My name is Gary Yudman and we're going to have a fine show this evening. First we'd like to thank you for your patience and waiting. The stage is set and the band is about ready to begin, I think... No, not quite yet. Well, this will afford me the opportunity to remind you of a few regulations by which the band would appreciate it if you would obey. First, please enjoy the concert in your seats, no rushing the stage, also, no photographs are permitted. Any camera found being used will be confiscated. Also, please no fireworks of any kind. Believe me, there'll be enough explosions in your mind. Well, the band is about ready to go now, I think. No, no, not quite yet. I'd also like to remind you of the conclusion of the show this evening, upon exiting please go slowly, especially those of you driving, as the local highway is a bit jam-packed due to tonight's concert. We'd also like to thank the hundreds of people who came out here early this morning to set up for tonight's show. Without all those people and all those crews we wouldn't be here tonight. So please sit back and enjoy the concert. By the way, anyone caught standing on their chairs will be shot. Well, the band is about ready to go now, I think. No, no, not quite yet. I'd also like to remind you: When you're leaving this show this evening, and we hope you will be leaving please be careful, watch yourself when you're leaving. We've had reports of people falling down and bumping into each other. And we don't wanna get hurt, do we? So please be careful when you're leaving the arena. We've had reports from local residence that there've been too much noise and people falling down and hurting themselves, themselves, themselves, themselves, themselves too much. So please enjoy the show and be careful when you're leaving ...

    [ Bonsoir, bonsoir, Medames et Messieurs, bienvenue à Earl's Court. Mon nom est Gary Yudman et nous allons passer un bon moment ensemble ce soir. Tout d'abord, nous souhaitons vous remercier pour votre patience et pour avoir attendu. La scène est en place et le groupe est prêt à commencer je pense ... Non, pas encore, pas tout à fait. Bon, cela va me permettre de vous rappeler quelques règles auxquelles le groupe souhaiterait vous voir obéir. Tout d'abord, appréciez le spectacle depuis vos sièges, ne vous précipitez pas vers la scène, et aucune photographie ne sera autorisée. Tout appareil photo découvert sera confisqué. Aussi, pas de pétrads, ni de feux d'artifice. Croyez-moi, il y aura assez d'explosions dans vos têtes ce soir. Bien, le groupe va bientôt commencer je pense ... Non, non pas encore. Aussi, je voudrais vous demander, à la fin du spectacle ce soir, de sortir dans le calme, tout particulièrement pour ceux qui conduisent, parce que le périphérique est saturé en raison du concert. Nous voudrions aussi remercier les centaines de personnes qui sont venues tôt ce matin pour la mise en place. Sans eux et tous les techniciens, nous ne serions pas ici ce soir. Donc callez vous dans vos sièges et appréciez le spectacle. Au fait, toute personne qui se tiendrait debout sur sa chaise sera abattue. Bon, le groupe va commencer je pense ... Non, non, pas encore. Et souvenez-vous : quand vous sortirez ce soir après le concert, et nous espérons que vous sortirez, soyez bien prudent, faites attention à vous quand vous sortirez. On nous a raconté que certains sont tombés et en ont bousculé d'autres. Et nous n'aimons pas être bousculé, n'est-ce pas ? Alors soyez prudent en quittant la salle. Les voisins se sont plaints du bruit que faisaient les gens en tombant et en se bousculant les uns les autres, les uns les autres, les uns les autres et ainsi de suite. Donc, appréciez et soyez prudents en sortant ... ] (la suite est occultée par le début de "In the Flesh")

  • "Qui composait le Surrogate Band?"

    Le Surrogate Band était composé de Andy Bown à la basse, Snowy White à la guitare, Willie Wilson à la batterie et Pete Woods aux claviers. Andy Roberts remplaça Snowy White à la guitare pour la tournée 1981.

    Pour la première apparition du Surrogate Band sur scène, au cours de "In the Flesh", le groupe comprenait Roger Waters à la basse et au chant. Quand le Surrogate Band rejoignait Pink ƒloyd pour jouer devant le mur au cours de la deuxième partie du concert, Andy Bown jouait de la basse derrière Waters.

  • "Lors de certains concerts il y a une improvisation à la fin de "Another Brick in the Wall part 3".

    En concert "Another Brick in the Wall part 3" se voyait rallongé plus que les autres morceaux. Dans la première partie, certains passages intrumentaux se voyaient allongés, sur "The Happiest Days Of Our Lives", "Young Lust" et "Empty Spaces". Si le groupe avait besoin de gagner du temps pour laisser le mur se construire, il se lançait dans une improvisation instrumentale similaire à "Any Colour You Like", ce qui arriva surtout lors de la première série de concerts.

  • "N'y a t-il pas eu un feu le premier soir ? "

    Lors de la première au Sports Arena de Los Angeles, le 7 Février 1980, les rideaux au-dessus de la scène prirent feu à cause des effets pyrotechniques. James Guthrie, l'ingénieur du son, entendait des craquements dans son casque et tentait d'isoler le défaut. Le défaut, c'était les pompiers qui essayaient d'éteindre le feu pendant que Waters et Gilmour voyaient tomber du plafond des bouts de rideau enflammés. Quand le feu devint trop violent Waters décida de stopper le concert au début de "What Whall We Do now ?".

    Roger Waters : Hold it a minute! Whoa! Whoa! Whoa! Whoa! Whoa! Stop! Stop! Stop! Stop! Stop. Stop the film. We've decided that the best thing would be to put this fire that we have up here out. We'll scroll back to the beginning of that bit there and we'll carry on when everything's under control. Sorry but that's the best thing to do...

    [ Arretez une minute ... Whoa! Whoa! Whoa! Whoa! Whoa! Stop! Stop! Stop! Stop! Stop. Arretez le film. Nous avons décidé que la meilleure chose à faire serait de maîtriser le feu qui s'est déclaré la-haut. Nous allons rembobinner au début de se passage et nous reprendrons quand tout sera maîtrisé. Nous sommes désolés, mais c'est qu'il y a de mieux à faire ... ]

    Après une pause ...

    Roger Waters : One. Two. Wasn't that exciting? Ok, well as soon as we can [...] the house lights we'll go back to that bit in the story where the moon was out, the clouds were going across the moon. We'll go back to that bit in the story where the moon was out and the clouds were going across the moon. You remember the bit where there was a moon with clouds going across it? You remember that [...]. Ah, that's the bit okay? Thank you very much for waiting."

    [ Un, deux. Est-ce que ce n'était pas excitant ? Bon, dès que nous pourrons ... les lumières de la salle nous reprendrons l'histoire au moment où la lune est cachée, les nuages passant devant la lune. Nous reprennons au moment où la lune est cachée et que les nuages vont la cacher. Vous vous souvenez qu'il y avait une lune avec des nuages devant ? Vous vous souvenez de ça [...] Bon c'est ça, nous reprennons là. Merci d'avoir patienté. ]

    Une grande partie du public pensa que le feu faisait partie du concert. Connaissant la réputation du groupe pour les effets de scène l'idée ne semblait pas vraiment impossible.

  • "Le spectacle dans le spectacle".

    Il y a de nombreux indices pour laisser penser qu'une partie du concert donné par le personnage "Pink" se déroule dans le cadre de "The Wall performed Live by Pink ƒloyd".

    Les passages qui correspondent au concert de "Pink" commencent par l'introduction du Surrogate Band. Les chansons qui lui correspondent étant : "In The Flesh?", "Young Lust", "In The Flesh", "Run Like Hell" et "Waiting For The Worms."

    Roger Waters décrivait ces morceaux au cours d'une interview avec Tommy Vance en 1979 :

    • "In The Flesh ?"

      Tommy Vance : C'est la description de ce que le personnage est devenu.
      Roger Waters : Exactement
      Tommy Vance : à la fin
      Roger Waters : Je n'aurais pas dit mieux moi même

    • "Young Lust"

      Tommy Vance : Puis arrive "One of My Turns".
      Roger Waters : Oui, l'idée c'est que nous avons sauté de nombreuses années, depuis "Goodbye Blue Sky" et avec "What Shall We Do Now" qui n'est plus sur le disque aujourd'hui, puis "Empty Spaces", avec "Young Lust" c'est comme si on arrivait dans un concert de Rock, quelque part dans la carrière de notre héros.

    • "In The Flesh"

      Roger Waters : Il s'en prend au public, et à toutes ses minorités.

    • "Run Like Hell"

      Tommy Vance : Et puis "Run like Hell". Est-ce qu'il s'adresse au public ou à lui-même ?
      Roger Waters : Non, "Run Like Hell" c'est juste lui qui fait un autre morceau dans le concert. C'est juste une chanson une partie de son concert , toujours dans son état de semi-défonce.

    • "Waiting For The Worms"

      Roger Waters : "Waiting for the Worms" en termes théatral est juste l'expression de ce qui arrive pendant le concert quand la drogue commence à ne plus faire son effet et que ses sentiments réels commencent à reprendre le pas.

      ----------------------------
      En général, toutes les annonces faites au public semblent annoncer un passage correspondant au concert du personnage "Pink". Les deux annonces du Surrogate Band, l'introduction de "Young Lust" par David Gilmour, les commentaires à propos du cochon par Roger Waters avant "Run Like Hell" et même le décompte en Allemand avant "Waiting for the Worms".

  • "Audio et Vidéo".

    On se demande souvent si les concerts de "The Wall" ont été filmés. Mark Brickman, après avoir été chargé d'organiser le tournage des cinq concerts au Nassau Coliseum de New-York s'est vu confié la réalisation du tournage des concerts de Earl's Court en 1980. Il a ensuite passé six mois chez lui à monter le tout. Le résulta circule en pirate sous le titre "Pink ƒloyd-Earls Court August 1980".

    Les cinq concerts de Earl's Court en Juin 1981 furent filmés sous la direction de Michael Seresin, et produit par Alan Parker. Les rushes furent jugés sous-exposés et ne seront pas finalement utilisés comme prevus pour le film "The Wall". Alan Parker évoque ce tournage comme "cinq opportunités foirées".

    Mark Brickman a aussi réalisé un documentaire "Behind the Scenes" pendant les concerts de Earl's Court en Juin 1980. Ce documentaire inclus des interviews avec le groupe et les membres importants du staff technique. Steve O'Rourke, le manager de Pink ƒloyd en est le producteur executif. Ce documentaire a été tourné dans l'idée d'une diffusion télévisée mais n'a jamais vu le jour.

    En ce qui concerne les enregistrements audios, les concerts de Earl's Court furent enregistrés sur des 48 pistes 2 pouces analogiques et dolby A. Le groupe a aussi utilisé quatre enregistreurs 24 pistes en redondance pour s'assurer que les concerts seraient enregistrés sans interruption. Malheureusement ces enregistrements ne furent jamais mixés.

    Si l'on en croit certains propos de Roger Waters, celui-ci envisage la sortie d'une video et d'un enregistrement audio pour les vingt ans des concerts...

    [ JME ] : Bien sur, la FAQ a été écrite avant la sortie du live "In the Flesh". Si nous disposons aujourd'hui d'un enregistrement audio de qualité professionnelle d'un concert de "The wall" aucune video officielle n'est encore disponible. Et la promesse de Roger Waters n'a été qu'à moitié tenue puisque seule la version du concert de Berlin est disponible.




    11 : Quand et pourquoi Rick Wright a t-il quitté le groupe ?
    Durant les sessions d'enregistrement de "The Wall", Richard Wright a été littéralement viré du groupe. On raconte même que Waters a été jusqu'à menancer de détruire les bandes de travail si Wright ne quittait pas le groupe. On raconte aussi que David Gilmour aurait dit de Wright qu'il ne participait plus à grand chose et que cela durait depuis quelques années déjà, en partie à cause "d'une mauvaise habitude prise avec la cocaïne".

    Wright lui même a déclaré avoir "quitté" le groupe mais ceci ne peut que correspondre à son interprétation personnelle. De toutes façons, il semble n'y avoir que des interprétations personnelles au sujet du départ de Richard.

    Wright a joué avec le groupe sur la tournée "The Wall", mais non plus en tant que membre de Pink ƒloyd. Et étant un simple contractuel, il est le seul "membre" de Pink ƒloyd à avoir gagné de l'argent sur cette tournée.

    Car, il faut bien le dire, le ƒloyd a "laissé sa chemise" avec ces concerts. Chaque concert étant extrêment couteux, et si peu de ces concerts ayant été donnés, qu'ils ne purent rentrer dans leurs fonds. Le reste du groupe étant "investisseur", les parts de bénéfices et de déficits furent divisées entre les membres actifs restants. Wright de ce point de vue, n'avait pas plus d'implication qu'un simple "roadie".




    12 : The Final Cut
  • "A quoi correspondent toutes ces médailles sur la pochette de "The Final Cut" ?

    Pour avoir fait les recherches définitives en ce domaine vexant, nous sommes éternellement redevables envers Scott Plumer.

    Il s'agit de diverses médailles de la deuxième guerre mondiale :
    • Celle en bas à droite, avec un fond jaune-vert et des bandes noires et rouges est une "Defence Medal" honorant trois années de service
    • Celle du milieu, avec un fond doré et des bandes noires, rouges et bleues est une "Africa Star" honorant ceux qui ont fait la campagne d'Afrique du Nord.
    • Celle qui est le plus à gauche, bleue avec des bandes rouges est une "1939/45 Star" honorant au moins six mois de service entre 1939 et 1945.
    • Celle qui est pourpre avec des bandes blanches obliques est la "Distinguished Flying Cross" honorant des "actes de courage, d'honneur ou de dévotion au devoir en vol". Pour les officiers uniquement.
  • "Il y a des erreurs dans les paroles de "The Final Cut".

    En fait il y a deux types d'erreurs. Les erreurs intentionnelles et les accidentelles. Les accidentelles sont celles qui sont "imprimées mais pas chantées" qui apparaissent sur "Your Possible Past" :

    By the cold and religious we were taken in hand
    Shown how to feel good and told to feel bad.
    Tongue tied and terrified we learned how to pray
    Now our feelings run deep and cold as the clay.
    And strung out behind us the banners and flags
    Of our possible pasts lie in tatters and rags.


    Les deux lignes en italique sont imprimées sur la pochette mais ne sont pas chantées dans l'album. Il y a aussi vers la fin de la chanson "The Final Cut" :

    If you negotiate the minefield in the drive
    And beat the dogs and cheat the cold electronic eyes
    And if you make it past the shotgun in the hall
    Dial the combination
    Open the priesthole
    And if I'm in I'll tell you what's behind the wall

    On explique parfois cette erreur par le fait qu'une explosion (le tir d'un pistolet > shotgun) couvre les mots suivant "...I'll tell you..." (" ... je vous dirais ...") dans le dernier vers. Ce qui est logique parce que nous (les auditeurs) ne passeront jamais à cause du tireur embusqué dans le hall ( "make it past the shotgun in the hall."). Donc si le vers entier n'avait pas été imprimé nous ne pourrions pas en connaître ce qui manque.

  • "Quel rapport avec les Coquelicots ? "

    [Avec l'aide de Steve South ] :

    Au cours de la première guerre mondiale, les Flandres furent labourées, non pas par des fermiers mais par des ouvertures de tranchées, des explosions et des mortiers ... Et les graines de coquelicots rouges d'Europe peuvent rester dans le sol pendant des années sans germer, mais eclosent si le sol est retourné. Et, parfois après les batailles, les zones dévastées étaient envahies par les coquelicots.

    Le coquelicot est devenu le symbole de cette époque, et chaque Novembre, quand les Américains célèbrent la journée des vétérans ("Veterans Day") et les Anglais la Journée du souvenir ("Remembrance Day") des fleurs de coquelicots sont déposées sur les monuments aux morts et sur les tombes des soldats inconnus. Des organismes charitatifs collectent de l'argent en vendant des coquelicots artificiels, et en porter un montre que l'on se souvient et que l'on a donné.

    Ils ont aussi un lien avec la morphine. Les coquelicots sont aussi un des symboles de l'endurance face à la douleur de la vie et ce longtemps avant la première guerre mondiale.

    [ ... voici un poème de John McCrae cité par Helen Bransfield ] :

    In the Flanders Fields

    In Flanders fields the poppies blow
    Between the crosses, row on row,
    That mark our place: and in the sky
    The larks, still bravely singing, fly
    Scarce heard amid the guns below.

    We are the Dead. Short days ago
    We lived, felt dawn, saw sunset glow,
    Loved, and were loved, and now we lie
    In Flanders fields.

    Take up our quarrel with the foe:
    To you from failing hands we throw
    The torch; be yours to hold it high.
    If ye break faith with us who die
    WE SHALL NOT SLEEP, THOUGH POPPIES GROW IN FLANDERS FIELDS.

    Dans les plaines de Flandres

    Dans les plaines de Flandres, les coquelicots fleurissent
    Entre les croix, par rangs étroits
    Qui marquent nos places : et dans le ciel
    Les alouettes, chantant encore courageusement, volent
    A peine audibles par dessus les armes.

    Nous sommes morts. Quelques jours plus tôt
    Nous vivions, tombions, et regardions le soleil se coucher,
    Aimions, et furent aimés, et désormais nous sommes couchés
    Dans les plaines de Flandres.

    Prenez notre querelle et nos ennemis :
    A vous dont nos mains tremblantes jettent
    La torche ; qu'elle soit votre et que vous la teniez haute.
    Si vous méritez notre confiance, à nous qui sommes morts
    Nous ne dormirons plus, dès lors que les coquelicots fleuriront
    Dans les plaines de Flandres.

    Traduction libre par Jean-Manuel Esnault


  • "C'est quoi l'"Holophonie"? "

    L'album "The FInal Cut" utilise un procédé de codage spécial qui permet une reproduction simulant un son tri-dimensionnel, appelé "Holophonie". Ce procédé sera aussi utilisé par Roger Waters pour son album "The Pros and Cons of Hitchhicking" tandis que sur l'abum "Amused to Death" il utilisera un procédé similaire appelé "QSound", que l'on retrouve aussi sur "P.U.L.S.E".

    [ d'après un message de David Schuetz ] :

    J'ai remarqué une importante amélioration de la qualité sonore. Il y a vraiment une restitution plus englobante, et non plus simplement sortant des enceintes. Quand le concert de "Pros and Cons" de Roger Waters est passé à la radio en 1985 [ le 28 mars 1985 au Radio City Music Hall (note de Gerhardt) ] il a fait une introduction au cours de laquelle il marchait avec un tambourin, le frappant du bout des doigts et demanda : "Si je vous demande de me montrer d'ou vient le son (je désignais alros un point derrière mon épaule droite) et si vous ne montrez pas un point derrière votre épaule droite, alors nous avons un petit problème". C'était très impressionnant.

    Mais quant à dire de quoi il s'agissait, ils restaient très évasifs. Ils utilisaient "Ringo, le microphone holophonique". Le procédé était basé sur l'Holographie, mais appliquée au domaine du son (on peut appliquer l'Holographie à tout phénomène basé sur des ondes). La théorie dit que les oreilles génèrent des hautes fréquences (et on a pu prouver que certaines personnes "génèrent" ces hauts fréquences de temps à autre), et que le son interfère avec ces fréquences, et que c'est la différence entre ces deux sons que nous interprétons. Donc, l'Holophonie calcule et ajoute des fréquences pour que nous les interprétions en termes de spatialité.

    Maintenant, on aura beau dire que c'est du vent rien ne changera au fait que cela marche. Alors, qu'en est-il ? Certains (dont je fais partie) pensent qu'il s'agit ni plus, ni moins, d'une sorte d'enregistrement bi-naural. "Ringo" est certainement une tête artificielle dans laquelle les micros sont placés dans les lobes des oreilles. Et quand vous écoutez avec un casque, vos oreilles se retrouvent là où se trouvaient les micros et vous entendez exactement ce que les micros ont capté comme si vous y étiez. Les tests de bi-nauralité sont très intéressants, et il serait vraiment souhaitable que plus de monde s'y intéresse. Mais il est regrettable que le ƒloyd et Waters se soient fourvoyés en pensant que le procédé de Zuccareli avait quoique ce soit de particulier.

  • "A quoi correspond "The Hero's return part II" ? "

    On trouve sur le 45 tours " "Not Now John" (obscured) " à la suite de la version album de "The Hero's Return" un couplet de plus intitulé "The Hero's Return part II". Les paroles sont en gros les suivantes :

    Jesus Christ, I might as well be dead
    If I can't see how dangerous it must feel to be
    Training human cogs for the machine
    Without some shell-shocked lunatic like me
    Bombarding their still soft shores
    With sticks and stones that were lying around
    In the pile of unspeakable feelings I'd found
    When I turned back the stone
    Turned over the stone
    Of my own disappointment back home





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